Par Norberto Filho
La production de
l’électricité et l’énergie est un sujet très commun quand nous parlons du
climat. Les fossiles combustibles jouent un grand rôle dans la production
globale d’énergie et sont directement liés à l’émission de gaz à effet de serre
et au changement climatique.
De ce point de vue, l’on peut considérer le Brésil comme un endroit chanceux: les rivières denses et à fort débit du pays font de la production d’électricité hydroélectrique la principale source de la matrice brésilienne, représentant 63% de la production d’électricité.
Peut-on donc dire que le Brésil n’a pas à s’inquiéter à propos du climat et de l’énergie, et peut seulement observer les autres pays dans leur quête d’énergie renouvelable? La réponse est un ‘non’ fort et clair. Et voici pourquoi:
La forte dépendance vis-à-vis de l’énergie hydroélectrique la rend vulnérable quand nous considérons le changement climatique. Aussi, ces centrales hydroélectriques ne sont pas sans revers non plus.
La première raison en est la saison sèche attendue, mais comme le climat change, il a été souvent plus intense, et outre les soucis liés à l’approvisionnement en eau, les perturbations energétiques sont devenues plus courantes.
En prenant un peu de recul: pourquoi les sécheresses s’intensifient-elles? L’acteur principal compte tenu du rythme des pluies est la forêt tropicale d’Amazonie au Brésil. La forêt tropicale occupe la zone la moins peuplée du nord du pays. Pourtant le cycle des pluies, même à des centaines de kilomètres de l’Amazonie, dépend de l’existence de cette forêt géante. Et le pays est confronté à de graves problèmes liés à la déforestation.
Si d’une part le Brésil a fait un pas en avant avec les énergies renouvelables, avec des centrales hydroélectriques, d’autre part il devrait être conscient de la déforestation de l’Amazonie et ses conséquences sur l’approvisionnement en eau.
Plus d’énergie renouvelable ne devrait pas non plus inclure de nouveaux barrages électriques. Ils peuvent constituer des problems écologiques et sociétaux.
Un exemple palpable de ces
impacts peut être vu dans l’énorme centrale hydroélectrique construit récemment
au Brésil: Belo Monte. Ce projet a impacté un grand nombre d’autochtones vivant
dans la région. Ils n’ont jamais approuvé ce projet, non seulement à cause de
ses conséquences environnementales nocives mais aussi parce qu’il dégrade littéralement
une partie de leur terre ancestrale. Enfin, il y a une intervention humaine
massive dans l’Amazonie, qui a bloqué une rivière, détruit la nature et la relation
des gens qui en dépendent. Plus d’énergie à quel coût?
Les révendications des
groupes autochtones sont difficilement prises en considération par les décideurs
parce qu’ils sont en minorité. Toutefois, les peuples autochtones en Amérique
du Sud ont vécu dans la forêt pendant des siècles sans la détruire, et les
données aussi montrent le fait que leur territoire est remarquablement efficace
pour maintenir un environnement sain. Il est temps de jeter un autre regard sur
la préservation: après tout, la crise climatique est déjà là et la protection
de l’Amazonie ne doit pas être <
04. May 2022
Malaria-Woche Berlin 2022: Ein Training für Körper und Geist
27. January 2022
Malaria: Your turn to run and discuss!
06. January 2022
Football for Life: Peace, Love and Football 2022
05. January 2022
Einblicke in unsere BC-Workshops: Möge dein Privileg deine Empathie nicht trüben
15. December 2021
Unser Geschenktipp für Weihnachten - Merry Brickmas!